Valéry Paul – Mauvaises pensées et autres

Valéry Paul - Mauvaises pensées et autres - Bibliothèque numérique romande - Jean-Claude Stehli Nature morte aux oignonsValéry Paul – Mauvaises pensées et autres : Le poète nous livre ici ses Mauvaises pensées, parfois en vrac, des pensées courtes, drôles et percutantes : « Adieu dit le mourant au miroir qu’on lui tend, nous ne nous verrons plus », ou bien « Qu’est-ce qu’un sot ? – Peut-être ce n’est qu’un esprit peu exigeant, qui se contente de peu. Un sot serait-il un sage ? » ; parfois elles sont plus développées, organisées thématiquement, plus philosophiques, sur la beauté, l’amour, la pensée, l’intelligence, la gloire, etc.

« Rien ne me prouve que je ne serai jamais du parti ou de l’opinion adverse. Il y a de la victime dans le bourreau et du bourreau dans la victime, du croyant dans l’incroyant, et de l’incroyant dans le croyant. Il y a de quoi passer de l’un à l’autre ; et c’est peut-être cette puissance de transformation qui est l’essence même du véritable Moi. »

Voici une mine de citations pour dissertations : Valéry sait utiliser les mots et leurs contraires, les faire jouer entre eux pour nous faire réfléchir.

Ces Pensées ne sont pas à lire d’une traite, elles sont à lire par petites touches, à méditer, à relire, à décortiquer, à réfléchir.
« Je suis une protestation vivante »

Paul Valéry (Sète, 1871 – Paris, 1945) étudie à Montpellier où la lecture d’À Rebours de J.-K. Huysmans l’introduit à Verlaine et Mallarmé. Il se met à écrire des poèmes, rencontre et échange une correspondance régulière avec Pierre Louÿs, Mallarmé, Gide, Heredia, Debussy. Après une crise affective, en 1892 (la nuit de Gênes), il renonce à la poésie, s’établit à Paris et s’oriente vers une carrière administrative fructueuse. Il écrit cependant des essais comme l’Introduction à la méthode de Léonard de Vinci ou des œuvres d’imagination telle La soirée avec M. Teste. Poussé par André Gide et Gaston Gallimard, il revient à la poésie avec La jeune Parque (écrit entre 1913 et 1917), puis réédite, en 1920, des poèmes parus entre 1890 et 1893 sous le nom d’Album de vers anciens et enfin, en 1922, réunit ses poèmes les plus récents dans Charmes. Ces publications rencontrent un énorme succès. Devenu presque poète officiel, Paul Valéry n’écrira plus que des œuvres de circonstances, des préfaces, des conférences… Académicien, professeur au Collège de France, il reçut, à sa mort, des funérailles nationales et fut inhumé, selon ses vœux, au Cimetière marin de Sète.

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